Ariel Kenig interviews the Hollydays
AK
Vos prénoms?
H
Sébastien, Elise, Adrien.
AK
Votre rencontre?
H
u lycée George Sand, à Domont dans le Val d’Oise. Sébastien était en terminale, Adrien en seconde. Plus tard, (à l’université) Sébastien et Adrien faisaient partie d’un groupe pour lequel Elise (la sœur d’Adrien) venait en renfort sur certains titres ou en première partie. Elle faisait du chant depuis toute petite. Elle mettait ça de côté…
AK
Votre première collaboration?
H
C’est venu naturellement. Sébastien a fait appel à Elise pour une maquette et finalement l’idée d’un groupe s’est imposée très rapidement : Elise au chant, Sébastien à la guitare, Adrien à la basse avec son background d’ingé son. On a commencé avec les chansons que Sébastien avait sous le coude. On est parti d’une pop assez minimaliste qu’on enrichit au fur et à mesure. On veut dépasser les limites d’un groupe à trois. On cherche les sons ensemble. Adrien bosse beaucoup sur le mix. Elise réarrange les parties de chant. On est très complémentaires.
AK
Pourquoi Hollydays?
H
On voulait mettre en avant une idée d’évasion avec des trucs un peu planants, Radiohead en tête. On vit à Paris, on n’a pas beaucoup d’argent, on ne voyage pas forcément très loin… La musique est quelque chose qu’on peut faire n’importe où. Le titre Going North est parti de ça.
AK
Vos références?
H
Plus jeunes, on aimait beaucoup le métal. Elise avait un sweat Metallica. Aujourd’hui, on est beaucoup plus éclectique, du métal aux soundtracks de Walt Disney. Pour le reste, Massive Attack, Bonobo, Amon Tobin, Aphex Twin… On procède par touches. Chaque chanson vise un format pop, rock, trip hop ou plus indé. On fait la musique qu’on aime tout en étant très facile d’accès. On ne peut pas faire de la musique que pour soi. Nos structures sont assez propres. Il faut prendre du temps pour salir les choses.
AK
Votre tempo?
H
Pour bien marcher, il faut aller soit très lentement, soit très vite. Hollydays va vite. Avec l’ordinateur, on peut rapidement arriver à ce qu’on veut. Notre premier concert a eu lieu le 12 décembre 2012. L’EP sorti le 1er janvier. On finit l’album en autoproduction très modeste. On a gagné une bonne visibilité : Youtube, les Soundclouds et l’EP sur Itunes marchent bien. On est jeune, c’est le moment.
AK
Votre identité visuelle?
H
On veut rester sobre. Ne pas raconter trop de choses avec si possible du noir et blanc (et des leggings à fleurs). On veut que ce soit joli et propre, que ça passe pour quelque chose de sérieux. On aimerait que les gens s’intéressent surtout à notre musique. Les couleurs sont dans nos titres, comme Navy Blue.
AK
Français ou anglais?
H
Les textes de Fauve sont magnifiques… Mais c’est difficile d’écrire en français. L’anglais nous est plus naturel. Il n’y a que nos reprises qui sont en français : L’amour à la plage de Niagara, Françoise Hardy, Mc Solaar…
AK
Des noms en vrac?
H
Django Django, The XX, La Femme, The Shoes, Château Marmont, Marie Madeleine… On a le droit de dire Britney Spears ? Elle a finalement accompagné toute notre vie!
AK
Une perception du monde?
H
C’est dingue de voir le réel prendre la direction de la science-fiction. On vit entre Philip K. Dick, Minority Report et Bienvenue à Gattacca. Hollydays est un voyage en dehors de ça.